Cela faisait trois ans qu’elle avait enregistré son père. Il lui avait raconté la Provence, la guerre, l’exil.
Il est né en décembre 40 à Aix. Sa mère est morte au sanatorium d’Hauteville en mars 43 ; il ne l’a su que beaucoup plus tard. A 18 ans, il devance l’appel. L’armée le sélectionne pour disputer le championnat de football en Afrique du Nord, et l’envoie capturer les fellaghas dans les sables tunisiens. C’est en 1964 qu’il arrive en Suisse romande…
En période de pandémie, elle a étiré le récit jusqu’à ses propres souvenirs, jusqu’à la faillite de ses parents et aux traces que celle-ci a laissées.
Bien que confinés, père et fille se sont rendus visite plus souvent et ont commencé à mieux se connaître. Elle a glané quelques photos ; les a confiées à son ami Pierre pour qu’il en fasse des images. Par les dessins et les mots c’est une nouvelle histoire qui émerge entre les failles : la joie de l’unité retrouvée.
Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site. Si vous continuez à utiliser ce dernier, nous considérerons que vous acceptez l'utilisation des cookies.